Vous ne connaissez pas Actito ? C’est normal, ils ne sont pas encore vraiment arrivés en France. Pourtant, si vous suivez Badsender depuis longtemps, vous avez peut-être déjà lu cette interview qui date de 2013. Mais cette fois, les choses sérieuses démarrent pour Actito en France : ouverture de bureaux à Paris, une stratégie marketing, … et un Managing Director France en la personne de Marc Désenfant.
Il y a quelques jours Marc a accepté de répondre aux questions de Badsender, place à l’interview !
Est-ce que vous pourriez nous dire quelques mots sur votre parcours ?
Marc Désenfant – J’ai commencé ma carrière par une expérience dans le retail chez Carrefour, où très rapidement je suis devenu directeur de supermarché, ce qui permet d’apprendre les bases du métier. Ensuite, j’ai fait un passage de 3 ans chez McKinsey où mes missions de conseil se sont évidemment tournées principalement vers le retail.
En 2000 a commencé l’aventure Come&Stay (aujourd’hui Nextedia, NDLR). L’agence avait un positionnement précurseur à l’époque sur le marché de l’email marketing en intégrant les données, la technologie et le service au cœur de son activité. Come&Stay a connu une croissance fulgurante qui nous a menée en bourse en 2006. Et puis après 14 ans de bons et loyaux service, c’est l’aventure Actito France qui a commencé voici environ 6 mois.
Comment s’est passée la rencontre entre Actito et vous ? Ce sont eux qui vous ont contacté ?
MD – Je connaissais Kenya depuis l’époque McKinsey et je connaissais aussi l’outil qui est utilisé par Kia en France. C’est moi qui ai été les voir en leur expliquant que la plateforme Actito était vraiment taillée pour la France. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de faire entrer Actito chez Nextedia et ceux-ci ont trouvé qu’il était particulièrement adapté à leurs besoins.
Sur le marché belge, en général, la marque Citobi est plus connue que la marque Actito. Pourquoi miser sur Actito en France ?
MD – Citobi est appelé à devenir une marque Holding, la communication du groupe va se recentrer sur Actito d’une part et sur MediQuality, l’autre grand produit de Citobi, d’autre part. Même en Belgique, on ne va plus parler que d’Actito. C’est pour cette raison qu’en France, depuis le début, l’objectif a été d’utiliser Actito dans toute notre communication.
Pourquoi, alors que le marché français est saturé de solutions emailing/ecrm, pensez-vous avoir votre chance ?
MD – On pourrait en effet se dire qu’il y a beaucoup trop de solutions si on regarde le marché de manière très large, c’est à dire en regardant principalement les solutions emailing.
Mais si on regarde plus précisément les solutions de gestion de la relation client sur un mode multi-canal, on ne peut pas dire que le marché soit saturé. Aujourd’hui, si une entreprise veut centraliser la gestion de son parcours client en ligne, il y a très peu de solutions disponibles, en tout cas si on ne veut pas tomber dans des options extrêmement lourdes à déployer.
Nous misons beaucoup sur notre agilité : rapidité de déploiement, facilité de prise en main, simplicité d’intégration. Nous voulons être un partenaire sur le long terme pour nos clients et notre objectif est d’apporter un service complet, pas seulement un logiciel.
Quand vous en discutez avec vos collègues belges, qu’est-ce qui fait la particularité du marché français ?
MD – D’un point de vue produit, ce qui caractérise le marché francais est évidemment la volumétrie et des pratiques email plus agressives qu’en Belgique.
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Lire du contenu ne fait pas tout. Le mieux, c’est d’en parler avec nous.
Sur les questions de privacy, les belges sont souvent beaucoup plus respectueux des règles alors que la France est plus « limite ». Cela implique plus de vigilance au niveau délivrabilité.
L’infrastructure a donc été modifiée afin de pouvoir absorber des volumes beaucoup plus importants : nous pouvons aujourd’hui gérer sans problème une BDD de 10 millions de profils. Par ailleurs, sur l’aspect délivrabilité, Actito est maintenant membre de SignalSpam.
Ce qui est compliqué pour nous, c’est l’absence de notoriété d’Actito en France. L’objectif est donc de nous construire une image via de gros investissements marketing dans les prochains mois.
Le niveau d’étonnement lorsque je montre le produit à différents annonceurs français est très grand : ils sont extrêmement étonnés de n’avoir jamais entendu parler de la solution auparavant.
Une anecdote : à l’issue d’une démonstration, un prospect m’a dit un jour : « Oh, j’aimerais déjà jouer avec ». Un bon outil peut dédramatiser l’utilisation d’une solution aussi complexe et complète qu’Actito. Nous misons vraiment sur la facilité d’usage.
Et pour en revenir à la question, au niveau fonctionnel, tout est déjà disponible dans Actito, il n’y a pas de grandes différences entre les besoins belges et français.
Est-ce que les concurrents vous voient venir ?
MD – Aujourd’hui, personne ne nous voit venir. Je crois que les autres acteurs du marché seront étonnés de voir la qualité du produit alors qu’ils n’en ont jamais entendu parler.
Quelles sont vos références aujourd’hui ?
MD – En France, on peut citer Kia qui est client depuis plusieurs années, mais aussi Randstad, Mercedes Benz, Zannier Groupe ou dans un autre registre MonsieurDrive (maintenant dans le même groupe que LeBonCoin). À ceci s’ajoute évidemment les 80 clients belges comme Carrefour, Toyota et de nombreux autres.
Un dernier mot pour conclure ?
MD – Nous sommes en train de recruter massivement : Avant vente, consultants, chefs de projet. Nous avons un objectif d’environ 15 personnes d’ici fin 2015… qu’on se le dise !