
L’interview
Est-ce que vous pourriez nous décrire brièvement votre parcours ?

Ce qui m’a amené à vous contacter pour cette interview, c’est votre changement de poste que j’ai vu passer sur LinkedIn. Pourquoi faire le changement depuis « intégrateur emailing » vers « designer UI emailing » ?
Au niveau de l’organisation du travail chez Sarenza, nous avons maintenant un UX designer qui s’occupe de la cohérence de l’expérience utilisateur à travers tous les médiums que nous exploitons. En discutant avec lui, nous nous sommes aperçus que plus que du design, plus que de la publicité, nous avons une vraie réflexion sur l’interface de l’utilisateur. Ce n’est plus uniquement du design que nous produisons. C’est un changement de vision, de mentalité qui vient entre autre suite aux modifications de comportement et d’usage de l’utilisateur. Avec le mobile, ce n’est pas seulement le terminal qui change, c’est l’environnement, le lieu, le moment de réception du message qu’il faut arriver à anticiper. Pour refléter ces changements dans nos fonctions, nous avons donc aussi fait évoluer leur intitulé.Quel est votre périmètre d’intervention dans votre équipe ?
Aujourd’hui, ma spécificité dans l’équipe, c’est que je fais aussi l’intégration HTML alors que les webdesigners ne le font pas. Mais au-delà de l’aspect purement créatif et intégration HTML, je suis aussi intégré à des projets lié à l’exploitation des templates et à l’automatisation de la production de ceux-ci. Nous avons récemment refondu l’ensemble de nos emails en travaillant sur des templates composés uniquement de variables. Ce fut un très gros projet d’industrialisation de la production de newsletters. Auparavant, nous faisions tout à la main en dupliquant d’anciennes newsletters. Mais avec la multiplication du nombre de marchés que nous ciblons, ce n’était plus possible de travailler de la sorte. Aujourd’hui, chaque responsable de marché peut composer sa newsletter lui-même via un outil dédié. La seule chose pour laquelle ils nous font encore parvenir des briefs, c’est pour les images qui seront intégrées dans les emails. Pour tout le reste, ils sont devenus autonomes. Comme rien n’existait sur le marché pour automatiser la composition des emails sur base de templates, nous avons conçu cet outil en interne.Est-ce qu’il y a une communauté de designers email en France ?
Le poste est relativement nouveau en France, du coup, je connais très peu de personnes ayant un poste similaire au mien. Encore beaucoup de monde pense qu’une newsletter, c’est une pub avec une image et du texte. Aujourd’hui, c’est beaucoup plus que ça. L’email, c’est le début d’un parcours et ce parcours ne peut pas être isolé, géré par d’autres. La multiplicité des usages fait qu’il y a besoin d’une très grande réflexion autour de l’email. Rare sont les boites qui ont une réflexion de ce type-là.Comment se fait-il que Sarenza ait passé le cap de l’industrialisation de l’email et de la réflexion sur les UI ?
C’est une logique de développement que l’on a tous les jours chez Sarenza. Toute l’entreprise est orientée vers l’industrialisation. Tous pays confondus, on est à plus de 200 newsletters par mois, et c’était donc logique de passer par là.Quels sont les relations avec l’équipe CRM de Sarenza ?
L’équipe CRM analyse l’ensemble des newsletters afin d’en sortir des chiffres et de mesurer les performances des différentes zones des newsletters. Nous analysons sur cette base la pertinence des modules afin de voir où les placer dans les newsletters. Nous travaillons par itération. On définit ensemble les projets que l’on veut tester et quelques mois plus tard on fait une évaluation afin de vérifier ce qu’il faut généraliser, abandonner ou optimiser.Quels sont les changements que vous voyez arriver dans le métier pour les prochains mois / années ?
Aujourd’hui, il faut avancer sur la technique. L’email va être plus riche. Par exemple, il y a déjà eu des tests de formulaires directement dans les emails chez Hotmail. L’email va continuer à s’enrichir au niveau technique pour proposer plus de possibilités d’interactions avec le destinataire. Nous devons nous y préparer !En bonus : infographie, du croquis à la version finale !

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