Depuis environ un an et demi, Laposte.net avait déjà intégré la boucle de rétroaction de Signal Spam qui permet aux membres de l’association de recevoir des informations sur les volumes de plaintes par jour et par adresse IP. L’objectif de la FBL de Signal Spam est surtout de permettre aux routeurs d’avoir une vue sur le trafic passant par leurs IPs.
Cette fois, et en parallèle de l’autre, Laposte.net propose une boucle de rétroaction permettant d’identifier les plaignants, un peu dans la même lignée que ce que Hotmail, Yahoo! et AOL proposent depuis des années. Techniquement, Laposte.net se base sur les technologies de ReturnPath pour opérer son Feedback Loop. On retrouve donc un système proche de ce que peuvent proposer des FAI américains comme Comcast, Time Warner Cable et autres.
Comment ça marche ?
Dans la pratique, l’accès au Feedback Loop se fait après inscription (pour avoir accès au formulaire c’est par ici), des informations d’identification relativement simples sont demandées. L’information principale demandée est le range d’adresses IP pour lesquelles il faut recevoir les rapports de plaintes. Un email de confirmation est ensuite envoyé sur une adresse email liée au reverse DNS des adresses IP en question.
Une fois que l’inscription au Feedback Loop est validé, les plaintes sont envoyées au format ARF, qui est de facto la standard en la matière et devrait faciliter son implémentation chez la plupart de routeurs d’email. Dans le retour de plainte spam, vous pourrez retrouver vos champs X-header et donc identifier facilement le plaignant.
Pourquoi maintenant ?
Très bonne question ! Laposte.net est donc le seul opérateur français de messagerie email à déployer un FBL avec identification du plaignant, et ce, plusieurs années après les opérateurs américains et après avoir déjà déployé la boucle de rétroaction anonyme de Signal Spam.
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Si le fond, les FBL identifiées ne sont pas toujours bien acceptées dans l’industrie anti-spam. Le principal reproche apporté est le fait qu’elles permettent certes aux annonceurs qui jouent le jeux d’apporter plus de qualité dans leur trafic email (en supprimant les plaignants de celui-ci), mais paradoxalement d’aider aussi les spammeurs a passer entre les mailles du filet. Encore aujourd’hui (et cela ne risque pas de changer tout de suite), le taux de plainte est le principal point de mesure afin de décider si une campagne est bien acceptée ou non par les destinataires. Dans le cas qui nous occupe, les expéditeurs avec de mauvaises pratiques peuvent donc limiter le volume de plaintes qu’ils génèrent et donc passer plus facilement sous les radars.
De l’autre côté, les opérateurs de messagerie on un objectif fort de réduction des emails non-désirés reçus par leurs utilisateurs. La mise en place d’un feedback loop identifié offre donc une promesse de réduction du nombre de ces messages.
Si enfin on prend le point du vue des annonceurs, ce nouveau FBL ne peut être qu’une bonne chose. Cela permettra de réduire le nombre de destinataires faiblement engagés et donc de raffiner les ciblages.
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