Vous connaissez la Certified Senders Alliance ? Mais si ! Cette organisation allemande qui maintient une des plus importantes Whitelist email ! Pour faire le point sur CSA, nous avons proposé à Julia Janssen-Holldiek de (re)venir nous parler des spécificités de la CSA.
BADSENDER – Faut-il payer pour être certifié et faire partie de la liste blanche ? Quel est le modèle économique du CSA ?
Julia – Il y a des frais d’examen uniques, qui comprennent l’examen juridique et technique d’exemples de newsletters ainsi que l’examen de la réputation historique de l’expéditeur. Enfin, le Comité des plaintes et de la certification de la CSA décide de la certification. Si cela est positif, il y aura des frais mensuels pour le maintien au sein de la liste blanche.
BS – Comment appelez-vous les certifiés (les affiliés, membres, clients) ?
Julia – Nous les appelons les Expéditeurs certifiés 😉
BS – Combien comptez-vous de membres certifiés actifs ?
Julia – Il y a actuellement 114 expéditeurs certifiés
BS – Combien de certifiés en France ?
Julia – Il est difficile de répondre à cette question car de nombreuses entreprises certifiées opèrent à l’international et ont donc souvent des bureaux en France. Vous pourrez trouver toutes les entreprises certifiées sur notre site Internet sous la rubrique « Participants ».
BS – Faites-vous une différence entre les routeurs d’emails marketing et les éditeurs de newsletters à caractère informatif ?
Julia – Nous faisons la distinction entre les fournisseurs de services d’e-mail et les sociétés de marketing. La souveraineté IP sur le serveur de l’expéditeur est décisive pour la certification. L’expéditeur à certifier doit avoir le contrôle technique exclusif. Si tel est le cas, une inspection pour la certification peut avoir lieu.
BS – Quelle est l’efficacité de la certification CSA pour les membres ? Avez-vous des chiffres ?
Julia – Etant donné que nous avons un grand nombre de fournisseurs de messageries et de filtres anti-spam comme partenaires, nous ne pouvons pas donner de chiffres de façon générale. Quelques chiffres et avantages peuvent être trouvés dans ce document : https://certified-senders.org/wp-content/uploads/2018/10/Warum-sich-eine-CSA-Zertifizierung-lohnt.pdf
BS – Quels sont les principaux risques de ne pas être certifié ? Voir les emails arriver en spams, mais encore ?
Julia – Il existe un risque de ne pas être suffisamment informé des exigences légales et techniques, c’est-à-dire de ne pas être informé des lois en vigueur. De plus, la CSA informe les expéditeurs certifiés dès le début des problèmes de réputation au moyen de divers mécanismes, de sorte à sauvegarder leur réputation.
BS – Combien de temps dure la certification ?
Besoin d'aide ?
Lire du contenu ne fait pas tout. Le mieux, c’est d’en parler avec nous.
Julia – Selon l’expéditeur, de 2 semaines à 2 ans.
BS – Quelles sont vos actions de suivi et de contrôle ?
Julia – Plaintes reçues par l’intermédiaire du Comité des plaintes Eco, outils spécialement conçus pour le suivi des critères techniques, le feedback des partenaires participants, les rapports sur les spams, etc.
BS – Y a-t-il un gros pourcentage de vos membres qui perdent votre certification ?
Julia – En règle générale, nous parvenons à maintenir la certification en collaboration avec l’expéditeur après certification des mesures prises à la suite d’une radiation temporaire.
BS – Travaillez-vous en direct avec les différentes messageries ou bien avec de gros acteurs comme Signal Spam ? Signal Spam est-il votre partenaire unique ? Cela m’intéresse de comprendre comment vous agissez auprès des messageries pour faire accepter vos listes blanches.
Julia – En fait, nous travaillons directement avec de gros acteurs tels que Verizon Media, 1&1, Cisco, etc. lorsqu’il s’agit de développer et de se conformer à la réglementation CSA. La coopération avec des associations partenaires comme Signal Spam sert plutôt une communication commune vers l’extérieur et l’élargissement du réseau en Europe.
BS – Pour votre information, je me suis abonné à la newsletter CSA mais je n’ai rien reçu ! Est-ce normal ?!
Julia – Nous ne l’envoyons en fait que trimestriellement (pas de spam;-)
BS – Quelles sont les mauvaises pratiques les plus répandues en matière d’emailing qui rendent impossible la certification CSA ?
Julia – Le plus gros problème, c’est lorsque les destinataires reçoivent des e-mails qu’ils ne veulent pas recevoir mais il y a également des problèmes liés à la déclaration de consentement (par exemple, si elle contient trop de sponsors) ou lorsque l’exception concernant la relation avec le client a été mal comprise ou interprétée de façon trop large. Bien sûr, la fréquence d’envoi de la newsletter est aussi un autre facteur.
BS – Merci beaucoup pour cette interview Julia ! A bientôt !
Julia – Merci à vous !
A propos de Julia Janssen-Holldiek
Julia Janßen-Holldiek dirige le secteur opérationnel de la CSA (Certified Senders Alliance) au sein de laquelle elle avait déjà travaillé 4 ans en qualité de manager Business Development & ISP Relations. Avant de travailler pour la CSA elle était Sales et Marketing Manager chez DELL GmbH. Elle a étudié Business Administration à l’Université de Cologne et à l’Universidad Torcuato di Tella (Buenos Aires, Argentine).
Photo par Philipp Berndt sur Unsplash