Que vous ayez assisté… ou pas au webinar que nous avons organisé avec Actito il y a quelques jours (le replay est disponible ici) on voulait vous faire profiter des réponses que l’on a apporté aux nombreuses questions posées.
Donc les voilà, en vrac, sans ordre particulier 😉
« Comment éviter de ressembler à un spammeur ? Qu’est-ce qui peut être vraiment rédhibitoire dans le contenu d’un email par exemple ? Question bonus : comment éviter de tomber dans l’onglet promotion de Gmail 😉 ? «
Vaste question
Il est important de comprendre que sur le contenu, il n’y a pas de contenu à éviter de manière universelle. Les filtres anti-spam sont très dynamiques et suivent « l’actualité » du spam. C’est à dire qu’en fonction des tendances, des grosses campagnes de spammeurs, les contenus jugés problématiques évoluent au fur et à mesure.
Donc il n’est pas toujours possible d’anticiper quel contenu sera problématique. Il faut par contre toujours se différencier des spammeurs, et cela se fera par quelques règles simples : cibler intelligemment, segmenter, personnaliser les envois, avoir du contenu pertinent pour le destinataire.
Concernant l’onglet promo de Gmail, cela dépend de quels emails atterrissent dans l’onglet promo. Si ce sont des emails commerciaux, seul une amélioration drastique de l’engagement pourra peut-être vous permettre d’en sortir… et encore. Si par contre ce sont des emails de service, il vous faudra alors essayer d’aider Google à différencier vos différentes typologies d’emails, par exemple en utilisant des sous-domaines d’envoi différents. Nous avions d’ailleurs sorti un article sur ce sujet.
« Bonjour et merci ! Faut-il privilégier une IP dédiée ou mutualisée pour optimiser sa délivrabilité ? Dans quels cas choisir l’un ou l’autre ? »
Nous avons publié un article sur ce sujet il y a quelques temps et qui pourrait vous intéresser.
« Quels sont les bons mots clés à mettre dans l’objet de l’e-mail pour avoir un bon taux d’ouverture ? Et quelle est la longueur optimale de l’objet de l’e-mail pour avoir un bon taux d’ouverture ? »
L’élément de base pour qu’un objet incite à l’ouverture, c’est qu’il y ait un verbe d’action dans celui-ci ! Les objets descriptifs sont rarement les plus performants. Mais ce sujet est très vaste et dépend aussi largement de votre audience et des messages/actions que vous désirez faire passer. Le plus important est donc de tester et de comparer les performances des campagnes entre elles.
La longueur de l’objet n’est pas réellement un élément modifiant les performances d’ouverture. En général on privilégie 6 à 7 mots maximum, mais le plus important est que les éléments qui vont déclencher l’ouverture (qui ont le plus d’intérêt pour comprendre le message) soient placés en début d’objet.
« Compliqué de faire des envois sur plusieurs jours quand vous lancez une opé commerciale ! Quels sont les jours d’envois pour une meilleure delivrabilité ? «
C’est vrai qu’il n’est pas toujours simple d’étaler ses envois, mais dans certaines situations, c’est tout de même indispensable, surtout si on doit chauffer ou « réchauffer » une réputation. Néanmoins, sur le long terme, ce qui est le plus important est d’avoir des fréquences d’envoi régulières en évitant d’avoir des pics qui interviennent de manière aléatoire.
Le meilleur jour d’envoi, c’est celui durant lequel vos destinataires seront les plus réactifs à vos campagnes. C’est donc plus une question marketing qu’une question délivrabilité qu’il faut se poser
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Lire du contenu ne fait pas tout. Le mieux, c’est d’en parler avec nous.
« Comment peut-on estimer notre réputation chez les différents FAI? »
Cela dépend de chaque FAI et webmail :
- Gmail permet d’avoir des indicateurs très précis sur la réputation des IPs et des domaines via Google Postmaster Tool. Nous avons un article qui vous explique comment utiliser et configurer l’outil.
- Microsoft propose via son service SNDS d’avoir une idée de la réputation des IPs sur Hotmail/Outlook/…
- Au niveau des FAI locaux, c’est plus compliqué d’avoir des informations détaillés
- Il existe aussi des fournisseurs de réputation comme le Senderscore de ReturnPath.
L’autre solution est d’utiliser une seedlist pour voir l’état de la livraison de vos emails dans les différentes messageries. Ce sont des service qui sont intégrés dans les solutions de monitoring délivrabilité.
« Le poids de l’html du mail est-il un sujet selon vous ? J’ai cru remarquer que si un email est lourd, il sera potentiellement tronqué par gmail. Celui (le code) généré automatiquement par les éditeurs est souvent considéré comme « sale », auriez-vous des bonnes pratiques à respecter à ce niveau là sans passer par du dev pour construire un template ? »
En effet, dans Gmail, au-delà d’un certain poids de code, les emails peuvent être tronqués dans Gmail. Par contre, au niveau purement délivrabilité, le poids du code n’est pas en sois un problème déterminant.
La problématique des éditeurs d’emails intégrés dans les outils de routage est que des portions du code généré vont se retrouver dans énormément d’emails de divers annonceurs qui ont chacun des pratiques toutes aussi diverses.
L’idéal est de faire réaliser un master template email sur mesure avec un code « propre ». Ce master template pourra ensuite être décliné pour créer vos emails et newsletters sans les désavantages des outils « glissé-déposés » des routeurs.
« Quelle est la stratégie conseillée quand on passe en spam? Vous avez des tips pour les objets des mails? «
Il y a deux cas de figure :
- C’est un incident ponctuel : Dans ce cas, il faut mettre en pause les envois sur la destination problématique (Gmail/Microsoft/Orange/…) et investiguer afin de détecter à partir de quand exactement l’incident a eu lieu (en regardant à partir de quand les taux d’ouvertures se sont écroulés sur cette destination) afin de voir quelle est la source de l’incident (mauvais ciblage, message non pertinent, …). Veiller à résoudre l’orgigine de l’incident et redémarrer les envois en douceur et vers les destinataires les plus engagés en priorité.
- C’est un incident qui se produit régulièrement : Alors, le souci est sans doute plus grave et l’intervention plus lourde. Les chantiers à ouvrir sont : la qualité de la collecte, l’hygiène des données, le ciblage et la segmentation, le traitement des inactifs, …
Sur les objets, il y a plein de tips On a un vieil article avec un bonne base, mais faudrait qu’on en sorte d’autres.
« Bonjour, savons-nous l’impact de la présence de nos IP sur des sites de réputation (ex: barracudanerwork, junkmailfilter, etc.) ? quels sont les ESP qui se basent sur ces listes pour gérer ses filtres de mise en spam ? »
Il existe en effet de nombreux site permettant de vérifier votre réputation. Par contre ceux-ci sont plus ou moins importants en fonction des pays que vous ciblez et du type de cible (B2B, B2C, un peu des deux). Par exemple, Apple pour son service iCloud utiliser les services de Proofpoint pour filtrer. Orange utilise les service de Cloudmark et de VadeSecure. Pour reprendre vos exemples, Barracuda sera principalement utilisé par des entreprises B2B. Concernant Junkmailfilter, je ne les connais pas… et je ne crois pas qu’ils soient très importants
Badsender agite votre expertise emailing !
Photo par Rohit Farmer sur Unsplash