Sendinblue lève (encore) une belle somme et Emarsys est racheté.
Tu ne savais pas ? Eh, sors de ta grotte l’ami ! Si t’es passé à côté de l’info, c’est tout de même assez surprenant, car Forbes France, CB News, le Journal du Net, Les Echos, L’usine Digitale… Tout le monde en a parlé ! Bon, faut dire, c’est pas courant : Une société française qui lève d’abord 1 million en 2013, puis 30 millions d’euros en 2017, puis, trois ans après, en plein confinement, lève à nouveau 140 millions d’euros, ça n’arrive pas tous les jours, faut l’avouer !
Rappelons tout de même que Sendinblue, c’est une croissance annuelle de 60% et un chiffre d’affaires de près de 50 millions d’euros en 2020. Rien que ça. Je dis « Monsieur ». La pandémie de Covid-19 et le confinement ont sans doute aussi participé au développement de la plateforme, puisque les entreprises, de toute taille, ont du accélérer leur numérisation. Ainsi, Sendinblue a connu une croissance de plus de 50% sur les seuls mois de mars à juin 2020.
Le digital était alors le seul moyen de parler à ses clients. Le sens de l’histoire était avec nous
Armand Thiberge, patron et fondateur de la société Sendinblue
Armand Thiberge, son fondateur, a un objectif simple et décomplexé : muscler les investissements dédiés à l’innovation, et que sa solution CRM pour PME devienne un leader mondial du digital. Elle vient donc logiquement d’ouvrir un nouveau bureau à Toronto pour renforcer sa couverture en Amérique du Nord. Allez, j’vais m’calmer le pompon et cesser de parler à travers mon chapeau : arrête de niaiser avec la puck, fonce et tombe en amour devant un envoi en bleu
Dans la même veine, notons le rachat de l’éditeur autrichien Emarsys (spécialiste de l’engagement client multicanal) par le géant allemand des logiciels SAP. Cela devrait permettre de « créer un engagement client hyper personnalisé, omnicanal et en temps réel, pour plus de pertinence et d’impact », assure le Pdg de SAP, Christian Klein : ça bouge de plus en plus dans le monde de l’email marketing, on vous dit !
Du rififi chez Google
Ca peut sembler anodin, mais avec Google, rien ne l’est. Deux petites choses méritent d’être remontées durant le mois d’octobre :
- Gmail a changé son logo. Bon, moi je change de caleçon tous les deux jours, j’en fais pas un communiqué de presse. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup. Désormais donc, l’enveloppe n’est plus clairement visible, et les couleurs de la marque sont bien plus présentes. Et surtout, on distingue nettement un « M » pour messagerie (logique). Cette mutation est en fait englobée dans une modification du nom de la suite d’outils et de programme G Suite : Dorénavant, l’ensemble de ces logiciels sera compris dans Google Workspace. Une manière, selon Presse Citron, de concurrencer Microsoft Outlook.
- Désormais, Google n’affichera plus les images qui ne sont pas hébergées sur un serveur sécurisé. Autrement dit, si un chemin d’image ne commence pas par https://, l’image sera bloquée. Et notez bien que nous ne parlons pas de Gmail, mais bien de Google, ce qui induit ce problème de rendu sur Chrome (et ce, quel que soit le webmail que vous utiliserez !) Cette information n’est pas vraiment nouvelle puisque Numerama en parlait déjà courant novembre 2019, mais les mises à jour sont enfin effectives. Vous trouverez ci-dessous un très bel article de Paris Fischer de chez Taxiforemail, qui vous explique tout cela plus en détail !
Yahoo! Mail supportera l’AMP4email.
Un pas en avant, et un pas en arrière… Un pas sur l’côté, et un pas d’l’aut’ côté ! L’AMP4email, ça change tous les jours. C’est ça qui est bien. Des fois on a l’impression que tout est foutu, les jeux sont faits, le projet va mourir dans l’œuf (puisqu’Outlook.com annonçait par exemple ne plus supporter l’AMP le 1er octobre) et puis d’un coup, on a l’impression que rien n’est définitif, puisque le 14 octobre 2020, Verizon annonce que l’AMP4email est désormais pris en charge dans Yahoo Mail…
Alors on fait quoi? On s’y met, on s’y met pas? En fait, on a un peu l’impression que l’AMP, ça va être comme le code HTML et CSS pour email de façon générale finalement : personne ne va être d’accord sur le support de cette technique, et il y aura des conditions de tous les côtés. Hi hi. Hi hi hi… HiyaaaaAAAARRRRRRRRRRRRRRRRRGHHHHHH !!!
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Un point sur le « mythe » du ratio texte/image dans l’email et son impact sur la délivrabilité
Un jour, après de nombreuses années à rester calme, impassible, paisible, serein, détendu du gl… face à la question qui revenait sans cesse lors de formations délivrabilité (ou de la part de clients) « C’est combien exactement le ratio texte/image pour ne pas arriver en spam? », Jonathan Loriaux, notre bien-aimé, n’en puit plus. Quel est le contraire de science? Pas science. Et son coude, qu’est-ce qu’il a atteint ? Ses limites. Il a tout claqué, et à l’heure où je vous parle, il doit être en train de traire une chèvre dans le Béarn.
Bref, il a décidé, une bonne fois pour toutes, de récolter des avis, des expériences, du vécu d’experts de la délivrabilité, des vrais (lui compris hein!) pour démystifier / éclaircir cette question à laquelle nous avions tous pris l’habitude de répondre que « Oui, le ratio texte/image impacte peut-être un peu la délivrabilité, mais il est surtout important pour l’accessibilité et la lisibilité de l’email… ». Retrouvez donc l’avis de 10 experts (peut-être plus par la suite) sur notre nouveau compact-disc pour pouvoir enfin avoir une réponse définitive et concrète sur ce sujet ô combien épineux !
Et des nouveaux outils emailing !
Lorsqu’on me parle d’un nouveau moyen pour coder en HTML des emails, je suis en foufelle comme qui dirait. Je vous laisse donc imaginer mon état d’excitation quand j’ai appris le 20 octobre par un tweet anodin qu’une nouvelle plateforme, nommée Parcel, venait de voir le jour !
Alors en fait, simplement, Parcel, qui en est pour le moment à sa version Beta, a été développée par Avi Goldman. Il s’agit purement d’un éditeur de code fait pour le développement d’email. Et lorsque des gars comme Jay Oram affirme, je cite : “I’ve been using Parcel for months – switching from Dreamweaver I found a lot of common features we had been looking for, plus a whole lot more specific to email development. Would definitely recommend to anyone looking at a code editor made for email!”, nous sommes en droit de nous poser la question d’ouvrir un compte sur ce nouveau venu. Car oui, pour pouvoir utiliser Parcel, il vous faudra créer un compte, et il existe d’ailleurs une version payante pour pouvoir utiliser l’ensemble des fonctionnalités (snippets, nombre d’email illimité…) C’est là où le bât blesse, mais bon, on a rien sans rien !
J’en profite : il existe des outils « étranges » mais non dénués de sens pour l’emailing. Certains permettent, par exemple, de transformer des images en code HTML (autrement dit, de recréer l’ensemble des pixels d’une photo avec un ensemble de cellules d’un pixel de large sur un pixel de haut). Vous connaissiez sans doute html.imageonline.co, mais voici désormais un nouvel outil by Toolzilla.
See the Pen ImageTable Example by Jake Bown (@jakebown) on CodePen.
Beware la mouche ! N’oubliez pas que ce genre de technique, même si elle peut sembler alléchante pour afficher tout de suite vos images dans un email, est gourmande en code : une seule petite image peut générer un poids de code HTML considérable (et donc, un email tronqué sur Gmail, entre autre). Mais bon, c’est juste pour la plaisir des yeux!