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Qu’est-ce qui se cache derrière votre taux de délivrabilité ?

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Et oui encore un petit article ! Cette fois-ci, je ne parlerai pas d’authentification mais de délivrabilité et en particulier… Du taux de délivrabilité ! En effet, on ne vous dit pas vraiment tout ce qui se cache derrière ce taux 

Pour celles ou ceux qui me connaissent un minimum, vous savez donc que j’ai travaillé chez 3 routeurs e-mails professionnels différents sur ces 10 dernières années et je peux vous dire que la méthode de calcul du taux de délivrabilité restait la même.

Pourquoi cet article ? Malheureusement encore aujourd’hui, j’entends et je vois beaucoup d’incohérences sur la définition du taux de délivrabilité… Plutôt que de m’arracher le peu de cheveux qu’il me reste, j’ai décidé d’écrire cet article 

Le meilleur argument de vente du commercial !

Comme je l’ai dit en introduction, j’ai donc travaillé chez 3 routeurs e-mails professionnels dont le premier fut Emailvision. La boîte disposait d’une forte puissance commerciale mais il faut savoir que certains commerciaux étaient prêts à donner leur mère pour vendre quelques milliers d’e-mails (et je ne blague pas). À leur décharge, ils avaient des objectifs colossaux à réaliser chaque mois sous peine de se voir très vite remercier ! Outre le fait de vendre tout et n’importe quoi, certains avaient la fâcheuse tendance d’annoncer (et de promettre) à leurs prospects un taux de délivrabilité à 100%… et le tout en boîte de réception bien sûr…

Malheureusement pour eux… la réalité dépassait de très loin leur fiction… La suite juste après

Qu’est-ce que le taux de délivrabilité ?

J’ai recherché sur Google la définition du taux de délivrabilité, voici ce qui j’ai pu trouver :

« Le taux de délivrabilité d’un emailing correspond au pourcentage d’emails « aboutis » qui ont effectivement été délivrés dans la boîte mail du destinataire. »
« Il s’agit du nombre d’emails qui ont aboutis sans erreurs. »
« Nombre de messages non délivrés / nombre d’emails envoyés * 100. »
« Le taux de délivrabilité correspond généralement à la proportion des messages email considérés comme réellement parvenus à leur destinataire lors d’une campagne »

On peut s’apercevoir que d’un site à un autre la définition de ce terme peut être différente ! Mais finalement, qui a raison ? Qui a tort ?

Comment est-il calculé chez votre routeur ?

Pour savoir qui a tort et qui a raison, on va se placer côté routeur puis du côté de l’expéditeur/destinataire. Nous allons prendre en exemple le scénario suivant : J’envoie un e-mail à partir de ma solution du routage sur mon adresse perso.

Côté routeur :

  • Situation n°1 : un message d’erreur (hard ou soft ou block) est reçu, l’e-mail est considéré comme non délivré.
  • Situation n°2 : aucun message d’erreur est reçu sur l’adresse «return-path», l’e-mail est considéré comme délivré.

Côté expéditeur/destinataire :

  • Situation n°1 : l’e-mail a bien été reçu en boite de réception ou en courrier indésirable, le taux de délivrabilité sur la plateforme va être de 100%.
  • Situation n°2 : l’e-mail n’a pas été reçu mais la plateforme de routage indique que l’e-mail a généré un bounce (hard ou soft ou block), le taux de délivrabilité sur la plateforme va être de 0% (et le taux de bounces à 100%).
  • Situation n°3 : l’e-mail n’a pas été reçu (ni en boite de réception, ni en courrier indésirable), le taux de délivrabilité sur la plateforme indique un taux de délivrabilité à 100%… Mais pourquoi ??? Il peut y avoir plusieurs raisons : soit l’e-mail s’est perdu sur Internet (et oui ça peut arriver), soit le mécanisme de bounces du serveur distant n’a pas fonctionné (et fonctionnera peut-être au prochain routage), soit l’e-mail bouncé n’est jamais arrivé à destination, soit le filtre Anti-Spam a mis votre courrier directement à la poubelle.

Vous vous en doutez, votre routeur calcule votre taux de délivrabilité non pas sur le nombre d’e-mails qui sont arrivés chez vos destinataires (et encore moins sur le nombre d’e-mails réellement arrivés en boite de réception) mais sur le nombre d’e-mails qui n’ont pas pu aboutir (car la réponse du serveur distant est une preuve de non-réception). Ainsi, votre taux de délivrabilité comprendra finalement :

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TOUS LES E-MAILS QUI N’ONT PAS ÉTÉ REJETÉS + LES E-MAILS QUI SE SONT PERDUS EN ROUTE.

Finalement, le taux de délivrabilité est-il intéressant ?

La réponse est OUI et NON… Je m’explique :

OUI car il reste un bon indicateur pour vérifier rapidement si un annonceur a eu un problème de livraison. Toutefois, il devra être couplé au taux de bounces pour définir si la problématique était liée à un blocage FAI (cf. soft bounces ou block bounces) ou à une mauvaise hygiène de base de données (cf. hard bounces).

NON car malheureusement il n’indique pas réellement si tous les e-mails qui n’ont pas été rejetés ont bien été délivrés dans les boites de vos destinataires et encore moins si c’était en boite de réception ou en courrier indésirable… (même si une ouverture et/ou un clic confirme que l’e-mail a bien été délivré).

On conclut !?!

Même si le taux de délivrabilité permet de voir rapidement si une campagne a bien été délivrée, il ne constitue pas à mon sens un indicateur majeur puisque l’on ne connaitra jamais la proportion d’e-mails véritablement délivrés. Il faudra alors s’appuyer sur trois autres taux : les taux de bounces (hard vs. soft vs. block), les taux d’ouvertures/clics (par destination) et les taux d’insatisfaction pour juger réellement de la performance d’une campagne.

Et vous, êtes-vous d’accord ou non avec ma plaidoirie ? N’hésitez pas à commenter cet article et à nous donner vos avis 

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