L’email, un micro-poil des émissions Carbone du numérique ?

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La genèse de la rédaction de cet article, il faut qu’on en parle ! 😉 Comme nous vous l’avons annoncé début janvier dans notre « Best of Inside Badsender« , nous sommes en train de faire le bilan carbone 2021 de l’agence (on est au milieu du chantier là).

Dans ce cadre, nous avons ouvert un canal à 4 sur Rocket (le chat interne de Badsender) avec les deux Marions, Olivier F. et moi. Ce bilan carbone, on le fait avec Sami.eco. Et tout part d’une discussion à partir d’un article publié par Sami. Voici le fil.

Note : Cet article a été rédigé en écoutant Goldfrapp, ça n’a rien à voir, mais c’est cool quand même.

Le dialogue

Marion :

« Hum hum https://www.sami.eco/post/empreinte-carbone-email« 

Olivier :

« Je ne sais pas ce que signifie ce « hum hum » mais l’info concernant le poids réel de la suppression d’email dans un bilan carbone revient souvent et est très souvent minimisé. Tristan Nitot dans son podcast l’octet vert en parle. Pas plus tard qu’il y a quelques jours c’est France Culture qui s’est fait défoncé sur twitter suite à leur façon de remonter et prioriser les infos issues de l’ADEME. »

Marion :

« Ce « hum hum » était en rapport avec notre projet zerocarbon. Il est possible qu’on se fasse défoncer aussi un jour. L’email est juste un micropoil dans tout ce merdier des émissions carbone. »

Jonathan :

« L’email est clairement un micro-poil du numérique. C’est clair et ça doit être évident pour tout le monde. Vider sa boîte mail ne sert virtuellement à rien.

Mais tout est une question d’échelle et c’est bien l’idée de ZCE. Les émetteurs se responsabilisent, et peuvent faire une « petite » différence parce qu’ils envoient des milliards d’emails.

L’autre point qui me semble important, c’est que je voudrais que l’on soit un exemple. Parce que l’ensemble des activités numériques doivent changer de paradigme. Toutes les activités doivent créer les moyens de réduire notre/leur empreinte carbone.

Cela veut dire :
– Pour les plateformes vidéo, proposer à leurs utilisateurs de réduire la qualité de vidéo visionnées « en conscience » (Avoir du 4k sur un écran de 13 pouces n’a pas de sens)
– Proposer aux visiteurs de sites web de visionner les contenus sans les visuels
– Instaurer des politiques d’achat 100% reconditionné dans les entreprises (et je pense qu’on va rapidement acter celui-là en Comité Stratégique)
– … »

Olivier :

« Tellement bien dit ? !

Hier soir pour des tests SEO avec Tom, j’ai mis les pieds sur Google pour la première fois depuis fort longtemps. Dans le footer il y a une mention « neutre en carbone depuis 20…. ».
J’ai cliqué, naïf,. Une page avec plus de 100 requêtes et 10Mo téléchargés, le tout bien sûr avec une vidéo en auto play pour crier « responsabilité et durabilité ».

Du coup j’ai fermé et moi aussi j’ai crié : MAIS CREVE GOOGLE, CREVE ! »

Marion :

« 100% raccord avec vous ! Je me pose la question : c’est – polluant la vidéo ou le podcast ? (pour nos lives) »

Besoin d'aide ?

Lire du contenu ne fait pas tout. Le mieux, c’est d’en parler avec nous.


Olivier :

« poke @marion-duchatelet

Où il est question de matrice décisionnelle et donc d’important, d’urgent ?

  • les problèmes importants
  • les problèmes les plus facile a résoudre
  • les problèmes qui ne sont pas déjà mieux traités par ailleurs. »

Jonathan :

« Je crois que je vais faire un article avec ce Thread 😉 »

Olivier :

« Grave ! Je valide ! »

Tout ceci a été réalisé sans trucages et sans censure (juste un peu de ponctuation, des majuscules et quelques liens).

Conclusions

Pour en revenir à l’article de SAMI qui est intitulé « Empreinte carbone d’un e-mail : mythes, réalités et solutions ». Celui-ci tente de remettre la question du réel impact de l’email dans le bilan carbone d’une entreprise.

Cette réflexion est rendue possible par une actualisation des chiffres dont nous disposions jusque là. Puisqu’en effet, la plupart des calculs de l’empreinte carbone de l’email se basent sur des chiffres de l’ADEME qui datent de 2014 et qui semble largement dépassés.

Ces nouveaux chiffres situeraient presque systématiquement l’empreinte carbone de l’email en dessous de 5g de CO2e par email. Même les gros, avec une pièce jointe.

émission carbone email
Source : Sami.eco

Dans l’article, on trouve aussi ce passage qu’il semble important de mettre en avant :

Vous l’avez compris. Malgré les mythes répandus, ce n’est pas la gourmandise énergétique des serveurs qui alourdit les émissions carbone d’un email. Ni même l’électricité nécessaire à son transport. Ce sont l’amortissement de la fabrication de l’ordinateur ou du smartphone (l’empreinte carbone totale de l’équipement divisée par le nombre de minutes d’utilisation pendant toute sa durée de vie) et la consommation énergétique de l’équipement qui ont le plus d’impact.

Finalement, réduire l’impact environnemental de ses mails, c’est surtout allonger la durée de vie de ses appareils numériques et réduire leur consommation.

Mais envoyer des emails c’est pas grave alors ?

On le comprend, supprimer individuellement vos emails n’aura que très peu d’impact sur les émissions carbone. Mais l’article parle surtout des emails interpersonnels, ceux que l’on s’échange entre humains.

Et si vous êtes ici, c’est probablement que les emails que vous envoyez le sont majoritairement en masse. Si les professionnels envoient environ 30 emails par jour, dans votre cas, c’est peut-être 10.000, 50.000, 100.000 ou encore beaucoup plus. L’impact sur une année peut être énorme.

La conclusion dans ce cas doit être différente. Nos objectifs devraient être, par ordre de priorité :

Peut-être qu’on pourrait challenger SAMI pour une petite étude sur l’impact environnemental de l’email marketing ? Nous allons leur demander.

Enfin, ce pour quoi nous devons militer, c’est de gérer tous nos projets numériques avec pour objectif de limiter notre impact environnemental. La sobriété numérique doit être au centre de nos réflexions et de l’évolution de nos outils, du plus léger (l’email) au plus lourd (la vidéo). C’est tout le système qu’il faut faire évoluer pour limiter la casse.

Soutenez l'initiative "Email Expiration Date"

Brevo et Cofidis soutiennent financièrement le projet. Rejoignez le mouvement et ensemble, responsabilisons l’industrie de l’email face à l’urgence climatique.

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L’auteur

2 réponses

  1. Salut @brice

    On pourrait peut-être faire un podcast ensemble 😉

    Qu’est-ce que tu en penses ?

    A+

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