Les meilleurs conseils pour améliorer la délivrabilité de vos emails !

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Délivrer un email est un processus complexe qui peut vite devenir un casse-tête pour tout annonceur qui ne connaitrait rien ou pas grand chose aux différentes règles à respecter. C’est pourquoi Badsender met à disposition ce guide complet sur la délivrabilité email pour que toute personne puisse connaitre les grands principes et les pièges à éviter pour avoir une délivrabilité parfaite (et délivrer ses emails en boite de réception).

Ce guide est une adaptation du cours sur l’emailing co-rédigé par Marion Duchatelet, consultante emailing, et Jonathan Loriaux, consultant délivrabilité, pour OpenClassRoom. Le tout reposant sur les base de la formation délivrabilité email que nous avons développée ces dernières années.

Qu’est-ce que la délivrabilité email ?

Mais qu’est-ce que la délivrabilité email ? C’est généralement la première question que l’on se pose quand on n’y connait pas grand chose ! Dans cette définition ci-dessous de la délivrabilité, on y retrouve les 2 notions essentielles : délivrer un email à une adresse email valide (pour la partie Technique) et délivrer un email dans la boite de réception du destinataire (pour la partie Marketing).

La délivrabilité est un art complexe qui consiste à délivrer un email à une adresse email valide en boite de réception.

Comme nous allons le voir dans ce guide, ce n’est pas votre plateforme d’envoi qui fait une bonne délivrabilité email. Ce sont vos pratiques et le respect que vous avez pour les destinataires de vos messages. Malheureusement, la délivrabilité est victime de nombreux mythes qui parfois existent depuis de nombreuses années… alors qu’ils n’ont plus lieu d’être depuis fort longtemps.

Pourquoi vos emails sont-ils délivrés en spam ?

Qu’est-ce que le spam ?

Il y a plusieurs approches permettant de comprendre ce qu’est un spam. L’une du côté de la législation française et de l’autre, la perception de l’utilisateur !

Comment les filtres Anti-spam luttent contre le spam ?

Si on veut comprendre comment fonctionne la lutte antispam (et aussi pourquoi elle vous concerne et vous impacte), il faut comprendre pourquoi il est devenu extrêmement important de lutter contre le spam. Ces dernières années, on estime que la proportion de spams (par rapport au nombre total d’emails qui s’échangent) fluctue entre 45% et 50% (voir l’étude ci-dessous).

Source : Satista 2019
Source : Satista 2019

Même si nous sommes loin de l’âge d’or du spam (entre 2007 et 2010 avec plus de ), il faut savoir qu’en 2022, un email sur deux était du spam ! La menace reste bien réel pour l’utilisateur et les messageries en sont bien consients. En plus d’être capables de bloquer la quasi totalité des emails criminels (phishing, extorsion, arnaques, produits illégaux), les filtres Anti-spam vont bien plus loin que la simple définition légale du spam, et vont travailler sur la dimension d’irritation. Certains, comme Microsoft ou Vade, ont inventé la notion de Graymail.

Source : Vade Secure
Source : Vade Secure

Le graymail, ce sont tous les messages commerciaux et publicitaires, qui ne sont pas vraiment du spam, mais qui ne sont pas toujours désirés par les destinataires.

Avec la mise en place du graymail, l’objectif des messageries / filtres Anti-spam est double :

  • Se protéger pour ne rien avoir à se reprocher : les emails criminels !
  • Rendre les messageries exemptes de tous irritants pour leurs utilisateurs !

Ce traitement particulier des emails commerciaux constitue un grand défi pour les entreprises, puisque l’on estime qu’environ 20 % des messages dits légitimes finissent leur course en spams, ou sont “perdus”.

Pourquoi la réputation influence-t-elle fortement la délivrabilité email ?

Qu’est-ce que la réputation ?

Comme vu précédemment, pour éliminer tous les emails irritants reçus par les destinataires, les messageries vont donc utiliser tous les signaux disponibles permettant de comprendre quels sont les emails dangereux et/ou irritants. Ces signaux vont leur permettre de construire des scores de réputation.

Ces scores de réputation sont construits, soit directement par les messageries, soit par des sociétés spécialisées dans la lutte Anti-spam (comme Cisco Talos). Il est important d’avoir en tête que chaque acteur a sa propre recette pour construire votre réputation d’expéditeur.

Comme dans la vie réelle, cette réputation va “vous coller à la peau”, c’est-à-dire qu’elle va être historisée grâce à toutes vos actions passées, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Et comme dans la vie réelle, il est plus facile de perdre sa réputation… que de la construire ou de la regagner !

La réputation est construite différemment par chaque messagerie et chaque filtre Anti-spam. D’ailleurs, bien souvent, vous aurez plusieurs réputations :

  • Réputation de vos adresses IP : ce sont les adresses “physiques” de votre serveur d’envoi d’emails ;
  • Réputation de vos noms de domaines : que ce soit le nom de domaine de l’adresse email d’expédition de vos emails, ou les noms de domaines contenus dans vos e-mails (hébergement des images, liens…) ;
  • Réputation de l’empreinte de vos e-mails : les filtres Anti-spam ont maintenant les moyens d’identifier l’empreinte d’une campagne email, c’est-à-dire de reconnaître un message similaire lorsqu’il est envoyé depuis plusieurs environnements différents, et de suivre sa réputation.

Quels éléments influencent la réputation d’un annonceur ?

Nous avons vu précédemment que les messageries utilisent les signaux qui peuvent se présenter à eux afin de définir si un email est désiré ou non. On peut classer ces signaux en deux grandes catégories : les signaux universels (utilisés par presque tous les systèmes Anti-spam et messageries) et les signaux comportementaux.

  • Les signaux universels : On y trouve notamment les plaintes spam (email classé comme spam par le destinataire), les adresses erronnées (ou hardbounce, une adresse dont l’alias n’existe pas ou plus sur un domaine) et les spamtraps (adresse inactive recyclé en adresse piège ou adresse créée spécifiquement pour attraper les spammeurs).
  • Les signaux comportemantaux : On y trouve notemment tout ce qui va toucher aux comportements des utilisateurs (ouvertures, suppressions sans ouverture, clics, classement/tag, transfert, réponse, désinscriptions).
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En rouge, les signaux négatifs, en vert les signaux positifs, en haut les signaux universels, en bas les signaux comportementaux.

Pour donner un exemple concret, si une majorité de destinataires suppriment vos e-mails sans même avoir pris le temps de les ouvrir, c’est un signal fort que ceux-ci n’intéressent… personne. Votre réputation en sera donc largement affectée et vos prochains emails seront délivrés en spam.

Comment travailler sa réputation email ?

Il faudra bien garder en tête que vous devrez optimiser la délivrabilité en faisant baisser les signaux négatifs et… augmenter les signaux positifs. C’est la manière la plus efficace pour travailler sa réputation !

D’ailleurs, si vous regardez attentivement le graphique récapitulatif présenté ci-dessus, nous sommes largement face à un défi marketing plutôt que technique. La délivrabilité se joue plus sur le terrain de la satisfaction et de l’engagement des destinataires que sur la qualité de la plateforme d’envoi, ou de la configuration technique.

Comment mesurer la délivrabilité email ?

Comprendre la notion de “destination”

Avant de vous présenter les principaux indicateurs de performances de la délivrabilité, il est important de comprendre la notion de destination en délivrabilité. Cette notion tente de regrouper les adresses emails en fonction de l’opérateur de messagerie. Pour faire simple, passons par un court exemple. Imaginons une liste des 7 adresses emails (toutes ces adresses sont fictives pour l’exercice) :

  1. j.dupont@live.fr
  2. marievv@orange.fr
  3. lukaszbugi@outlook.com
  4. omaris@wanadoo.fr
  5. gwendu@ymail.com
  6. leilarepo@neuf.fr
  7. cocotteminute@msn.com

Sur ces 7 adresses emails, nous avons 7 domaines différents. Par contre, certains domaines appartiennent aux mêmes entreprises, et utilisent donc les mêmes filtres Anti-spam et mêmes scores de réputation :

  • Microsoft : live.fr, outlook.com, msn.com
  • Orange : orange.fr, wanadoo.fr
  • Yahoo : ymail.com
  • SFR : neuf.fr

Analyser les performances de livraison

Les bounces, avec les ouvertures, sont l’un des indicateurs les plus précieux en délivrabilité.

Taux de bounces par destination

Ils peuvent indiquer un blocage dû à une mauvaise réputation ou à un volume d’envoi trop élevé, ou encore à une qualité de base médiocre (ciblage d’adresses inactives ou adresses mal qualifiées/non opt-in). Avoir un aperçu des taux de bounce par destination peut vous permettre très rapidement de savoir quand et sur quelle destination vous avez un “blocage à l’entrée”.

Calcul du taux de bounce = nombre de bounces/nombre d’emails envoyés*100

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Taux de bounces par destination sur une semaine

Taux d’ouvertures par destination

Les taux d’ouvertures par destination peuvent indiquer une mise en spam suite à une perte de réputation ou à un contenu irritant. Si du jour au lendemain votre taux d’ouverture vers les destinations Microsoft (Hotmail, Live, MSN, Outlook) baisse de moitié, alors que les autres destinations restent stables, c’est que vous avez un problème de livraison chez Microsoft.

Taux d’ouverture sur une semaine
Taux d’ouverture sur une semaine

Des outils externes pour mesurer

Il n’existe pas “une” réputation, mais plusieurs scores de réputation. Il n’y a donc pas “une” réputation universelle qui vous permettrait de savoir où vous vous situez. Si la plupart des messageries et des filtres Anti-spam restent très secrets sur le calcul de la réputation des expéditeurs, il est quand même possible d’avoir des informations sur votre niveau de réputation chez certains opérateurs de messagerie. N’hésitez pas à consulter notre liste des pages postmaster des messageries.

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Quelles sont les bonnes pratiques à suivre pour optimiser sa délivrabilité email ?

La délivrabilité est un savant mix entre bonne configuration technique et qualité des interactions avec vos destinataires. Nous avons choisi de mettre le focus sur 5 bonnes pratiques qui vous permettront d’avoir de bonnes bases et qui vous permettrons d’optimiser votre délivrabilité en cas de problème rencontré.

Authentifier correctement vos e-mails

Il faut savoir qu’à la base, aucun email n’est protégé, c’est à dire que son contenu est

L’email tel que nous le connaissons aujourd’hui est né en 1982 (bon, dans les faits, c’est le protocole SMTP qui est né en 1982, mais nous n’allons pas entrer à ce point dans les détails). À l’époque, tout le monde pouvait prendre l’identité de n’importe qui pour envoyer un e-mail… sans être en infraction par rapport aux règles du protocole SMTP.

Près de 40 ans plus tard, on se rend tout de suite compte que si n’importe qui peut envoyer un e-mail au nom de Paypal… ça peut faire de très gros dégâts ! C’est pourquoi tout au long de l’histoire de l’email, plusieurs technologies successives sont venues renforcer l’identité de l’expéditeur afin d’éviter les abus. C’est ce que l’on appelle l’authentification.

Normalement, les routeurs modernes ne vous laisseront pas envoyer un seul email depuis leur plateforme sans que les 3 principales techniques d’authentification aient été correctement configurées par vos soins. Ces 3 techniques requièrent d’ajouter des informations au niveau de votre serveur DNS (l’annuaire qui permet de relier un nom de domaine à l’adresse physique d’un serveur).

L’authentification SPF

Sender Policy Framework ou SPF est une norme d’authentification permettant de réduire les risques d’usurpation d’identité. Avec SPF, vous déclarez les adresses IP et les serveurs ayant le droit d’envoyer des e-mails pour un domaine donné.

Par exemple : v=spf1 a mx include:spf.mailjet.com include:sendgrid.net include:spf.protection.outlook.com ip4:204.128.192.36 ~all

Le nom de domaine qui aurait cet enregistrement SPF autoriserait Mailjet, Sengrid, Outlook.com et une autre adresse IP à émettre des e-mails en son nom.

Présentation schématique de l'authentification SPF
Présentation schématique de l’authentification SPF

L’authentification DKIM

DomainKeys Identified Mail est une norme d’authentification permettant de réduire les risques d’usurpation d’identité. DKIM utilise un système de signature cryptographique (clé privée chez le routeur, clé publique sur le DNS) afin de s’assurer que l’email envoyé n’a pas été altéré durant son transport vers le destinataire.

Présentation schématique de l'authentification DKIM
Présentation schématique de l’authentification DKIM

L’authentification DMARC

DMARC (Domain-based Message Authentication, Reporting and Conformance) est une technologie permettant de surveiller les problèmes liés à l’authentification des emails (il s’appuie sur SPF et DKIM) et à l’usage abusif des noms de domaine (phishing) en fournissant des rapports d’authentification détaillés. DMARC permet de définir une action à faire (rejet, mise en spam ou ne rien faire) en cas de non-conformité.

Présentation schématique de l'authentification DMARC
Présentation schématique de l’authentification DMARC

Rendre votre identité d’expéditeur cohérente

Il faut de la cohérence dans la politique d’utilisation des noms de domaines. Les spammeurs tentent de se cacher, vous devez donc être le plus transparent possible :

  • Utiliser un/des nom(s) de domaine(s) d’envoi en accord avec votre marque ;
  • Utiliser ce nom de domaine (ou un sous-domaine) partout dans votre e-mail ;
  • Bannir l’utilisation de noms de domaine externes (domaine de votre routeur dans la mesure du possible, domaines « cryptiques » à la dr753gv.com…).

Voici un exemple concret d’identité expédtieur cohérente, l’idée ici étant d’utiliser au maximum notre domaine badsender.com voir ses sous-domaines (spécifiquement créés pour un outil de routage) :

  • Adresse expéditrice : yesreply@badsender.com
  • Adresse de réponse : service-client@badsender.com
  • Domaine de tracking des liens : link.badsender.com
  • Domaine d’hébergement des images : images.badsender.com
  • Domaine technique d’envoi : em.badsender.com

Pour garantir le plus de transparence possible, veillez aussi à :

  • Bannir l’utilisation d’adresses expéditrices de type noreply@ ou nepasrepondre@, et utiliser une adresse réelle afin de pouvoir réagir aux réponses sur vos e-mails (il y en aura peu, mais il y en aura) ;
  • Dire qui vous êtes dans le pied de votre e-mail ;
  • Utiliser un nom d’expéditeur cohérent qui utilise le nom de votre marque ;
  • Ajouter un lien vers vos mentions légales.

Choisir entre une IP dédiée ou partagée

L’architecture de routage (quels domaines et quelles IP pour quel type d’email) est un élément important de la délivrabilité. En fonction de vos besoins, vous pourrez établir votre stratégie de routage selon plusieurs critères. Ces critères tournent majoritairement autour de la notion de « risque », notion qui peut prendre deux acceptions très différentes :

  • Votre trafic est risquée : votre business ou vos pratiques marketing, sur une partie de votre trafic, font que vous avez une mauvaise réputation sur certaines typologies d’envoi. Vous risquez d’infecter les autres typologies ;
  • Votre trafic est cruciale pour votre activité : sur une partie de votre trafic, vous ne pouvez pas vous permettre d’avoir des incidents de délivrabilité, certaines typologies d’envoi sont hautement stratégiques pour vous. Dans ce cas, vous allez probablement vouloir les isoler afin de les protéger.

Voici un récapitulatif des avantages et inconvénients en fonction du type d’adresse IP :

IP Dédiées

Avantages :

  • Réputation dédiée
  • Possibilité de souscrire à un service d’accréditation

Inconvénients :

  • Processus de « chauffage » des IP
  • Envoi journalier recommandé
  • Volume constant requis

IP Mutualisées

Avantages :

  • Moins de contrainte sur les volumes et la fréquence d’envoi
  • Tous les clients configurés sur ce pool partagé travaillent pour construire la réputation

Inconvénients :

  • Un client pourrait impacter négativement la réputation d’une ou de toutes les IP
  • Aucune possibilité de souscrire à un programme d’accréditation

Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, avoir une IP dédiée n’est pas le graal de la délivrabilité. Au contraire, si vous faites ce choix, vous aurez seul la responsabilité de vous construire une réputation sur celle-ci.

Collecter des adresses de qualité

Il existe de nombreuses méthodes pour collecter des adresses e-mail. Et certaines sont plus qualitatives que d’autres. En collectant des adresses de qualité, vous allez être capable de diminuer les plaintes, réduire le nombre de spamtraps, augmenter les ouvertures, augmenter les clics, stabiliser les désinscriptions… autant de résultats qui sont bons pour votre réputation d’expéditeur.

Favorisez les sources de collecte de qualité

Privilégiez des adresses collectées lorsque vos clients passent commande, les inscriptions spontanées à votre newsletter, le téléchargement de contenu… À l’opposé, bannissez l’achat et l’échange de fichiers d’adresses e-mail.

Conservez vos sources de collecte

Si vous collectez vos adresses via différentes sources, conservez celles-ci dans votre base de données. Cela vous permettra de vérifier les performances de chacune d’entre elles et, le cas échéant, d’écarter les moins qualitatives et de privilégier celles présentant les meilleurs résultats.

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Performance d’ouvertures et d’insatisfaction par source

Envisagez le double optin

Le double optin consiste, après une inscription, à envoyer un e-mail de confirmation demandant une validation de cette inscription. Si le destinataire ne valide pas son inscription… il n’est simplement pas inscrit et ne reçoit pas vos messages. Ce type de mécanique est obligatoire dans certains pays (en Allemagne, par exemple). Elle permet de s’assurer que la personne qui a validé un formulaire est bien celle qu’elle prétend être. Le double optin est aussi un très bon moyen de vous protéger de certains types de spamtraps.

Ciblez principalement des destinataires actifs

“Permission Marketing is the privilege (not the right) of delivering anticipated, personal and relevant messages to people who actually want to get them. / Le Permission Marketing est le privilège (et non le droit) de délivrer des messages anticipés, personnels et pertinents aux personnes qui souhaitent réellement les recevoir.”

Seth Godin

On ne va pas refaire la liste de tous les signaux qui influent positivement sur la réputation. Mais une chose est claire, il faut savoir satisfaire leurs attentes. Par contre, une fois que l’on ne satisfait plus à leurs attentes, ils se lassent et progressivement cessent de réagir à vos emails. Ils deviendront inactifs !

Les inactifs constituent un important danger pour votre réputation. Ils peuvent à la fois héberger des spamtraps, mais font aussi descendre l’ensemble des indicateurs liés à l’engagement et donc vous amenez en spam.

Plutôt qu’inactifs, on pourrait d’ailleurs les appeler « désengagés ». Gérer correctement les inactifs, c’est devenu l’objectif principal de toute optimisation de la réputation. Mécaniquement, en réduisant la portion d’inactifs dans vos envois, votre réputation va s’améliorer (bon, évidemment, cela va prendre un certain temps) ; mécaniquement, si les inactifs augmentent, votre réputation va commencer à baisser.

Bien souvent, on définit arbitrairement qu’un destinataire n’ayant plus ouvert ou cliqué dans un de vos e-mails peut être considéré comme inactif. Mais c’est arbitraire. Régulièrement, il faudra se limiter aux ouvreurs / cliqueurs de moins de 3 ou 4 mois pour faire remonter une réputation aux abois. Par contre, dans certains secteurs d’activité, ces limites sont impossibles à respecter. On sera alors plutôt autour de 12 mois pour fixer la limite.

Est-ce que le contenu impacte la délivrabilité email ?

Y-a-t’il un lien entre délivrabilité et contenu ? Oui, mais pas comme vous l’imaginez ! Le contenu a rarement un rôle direct dans la mise en spam d’un email. C’est son impact indirect qu’il convient de comprendre.

Les filtres anti-spam existent avant tout pour vous protéger des expéditeurs malveillants. La règle numéro un lorsqu’on parle de contenu est donc d’essayer de vous démarquer des mauvais acteurs. Souvenez-vous qu’un critère seul peut « rarement » faire tomber un email en boîte spam (sauf s’il vous fait dépasser un seuil).

Le texte et les spamwords

Non, il n’existe pas de liste de spamwords universelle ! Mais les mots ont tout de même de l’importance.

Voici quelques conseil utiles :

  • Votre champ lexical doit être cohérent (les mots chaussette et viagra dans le même email ?)
  • Certains mots sont problématiques à certaines saisons (pensez au déluge d’email lors du blackfriday)
  • Si certains ensemble de mots sont utilisés ponctuellement pour lancer des campagnes de phishing ou de spam
  • Votre texte ne doit pas générer de l’insatisfaction (coucou l’engagement)

Les noms de domaines et les URLs

Les noms de domaines et les URLs reçoivent de la réputation. Et il y en a plein dans vos emails : adresses d’expédition, lien, hébergement des images, … Il faut donc être prudent dans l’usage de noms de domaines utilisés dans vos messages :

  • N’utilisez pas de raccourcisseurs d’url grand public
  • Limitez le nombre de domaines différents utilisés dans vos emails
  • Vérifiez ces domaines auprès des blocklists publiques
  • Évitez les domaines utilisant certains TLDs (.live, .zip, .fyi, …)

Les images

Non, le ratio texte/image n’est pas le Saint Graal de la délivrabilité. Par contre soignez leur hébergement (voir le point sur les domaines et URLs) :

  • Évitez les images ayant un poids excessif
  • N’oubliez pas les bonnes pratiques d’éco-conception email

Le code HTML

La manière dont est rédigé le code html d’un email n’a pas d’influence direct sur sa livraison. Mais une bonne expérience utilisateur aura un impact sur votre réputation :

  • Ne réutilisez pas vos templates d’acquisition ou d’affiliation pour vos campagnes de fidélisation
  • Soyez vigilants avec la limite de 102ko dans Gmail (qui risque de faire disparaître le lien de désinscription)
  • Vérifiez qu’une version texte (multi-part) est générée en plus de la version HTML
  • Soyez attentifs lors des refontes. N’hésitez pas à prévenir votre audience pour augmenter la légitimité du nouveau template

Est-ce que toutes les messageries ont les mêmes règles de filtrage ?

Comme nous l’avons déjà vu précédemment, chaque messagerie utilise son propre mix de technologies afin de filtrer au mieux les emails qu’elle reçoit. Cela veut évidemment dire, malheureusement pour nous, qu’il n’y a pas une seule recette en délivrabilité… mais une multitude de recettes !

Il est donc important de savoir, même superficiellement, quelles sont les grandes différences entre ces messageries, où aller chercher de l’information, et où aller chercher de l’aide.

Identifiez les principales listes noires

Une liste noire, quand on parle d’envoi d’emails, est une liste qui recense des expéditeurs ayant des pratiques assimilées à du spam, ou pire, à de la cybercriminalité. On trouve plusieurs types de listes noires, certaines recensent des adresses IP, d’autres des noms de domaine.

S’il existe plusieurs centaines de listes noires sur Internet, seule une poignée d’entre elles ont un vrai impact sur votre délivrabilité au quotidien. La liste noire la plus puissante est celle de Spamhaus. En cas de “listing” sur Spamhaus, il est fort probable que vos emails soient bloqués par quasiment toutes les messageries du monde.

Principales listes noires basées sur les IP :

  • Spamhaus est le plus grand organisme de lutte contre le spam (beaucoup de FAI/webmails utilisent ses listes noires). Son interface permet de vérifier si vos IP et vos domaines figurent sur sa liste ;
  • SpamCop est un service gratuit (fourni par Cisco) qui permet aux personnes de soumettre un spam (SpamCop enverra à l’expéditeur du message une plainte Abuse). SpamCop dispose de son propre réseau d’adresses spamtraps ;
  • SORBS est une liste noire propriété de Proofpoint ; elle liste plus de 12 millions de serveurs connus pour envoyer du spam ;
  • Barracuda est la liste noire gérée par l’entreprise Barracuda. Elle est disponible gratuitement, moyennant que ses utilisateurs se déclarent.

Principales listes noires basées sur les domaines :

  • SpamHaus : voir ci-dessus ;
  • SURBL est une liste de sites web qui sont apparus dans des messages considérés comme du spam. Ce n’est donc pas une liste d’expéditeurs d’e-mails ;
  • URIBL liste des noms de domaines qui sont apparus dans le corps d’e-mails considérés comme du spam ;
  • Invaluement liste des noms de domaines qui sont apparus dans le corps d’e-mails considérés comme du spam.

Il existe de nombreux services qui vous permettent de vérifier la présence ou non d’un domaine ou d’un IP dans une liste noire ; c’est le cas par exemple, et gratuitement, de Multirbl.

Optimisez votre délivrabilité selon votre messagerie

Pour chaque messagerie, nous vous donnerons un cadre générique, vous indiquerons si la messagerie partage des informations de réputation avec les expéditeurs d’e-mails, et nous proposerons quelques liens.

Microsoft

Lorsque l’on parle de Microsoft, on parle principalement de la messagerie grand public, par opposition à Office365 qui est la messagerie que Microsoft met à disposition des entreprises. Microsoft utilise des données comportementales mais aussi des panels utilisateurs en plus des signaux universels, afin de construire son score de réputation. Celui-ci est principalement basé sur la réputation au niveau de l’IP.

Gmail

Lorsque l’on parle de Google comme destination, on parle à la fois de Gmail pour le grand public, mais aussi de G-Suite à destination des entreprises. Google utilise intensément les données comportementales dans la construction de ses scores de réputation. Ceux-ci sont principalement basés sur la réputation du domaine et des adresses IP. L’empreinte des messages a aussi une grande importance.

Yahoo!

L’étiquette Yahoo! regroupe maintenant les différentes entreprises de Verizon Media, comme AOL et Yahoo!. Ces entreprises utilisent des données comportementales et apportent une grande importance à la qualité des liens contenus dans les e-mails.

Orange

Lorsque l’on parle d’Orange, on entend les services e-mail grand public d’Orange, principalement utilisés par les clients de l’entreprise. Orange utilise principalement des signaux universels afin de construire votre réputation.

Free

Free regroupe les webmails de l’opérateur et de toutes les entreprises qu’il a rachetées dans son histoire. Les filtres de Free sont principalement basés sur les volumes de plaintes, les spamtraps et la qualité des adresses.

Laposte.net

Webmail propriété de La Poste. Ses filtres sont principalement basés sur le volume de plaintes et sur la qualité des adresses.

SFR

SFR regroupe les webmails de l’opérateur et de toutes les entreprises qu’il a rachetées dans son histoire. Ses filtres sont principalement basés sur le volume de plaintes et sur la qualité des adresses.

  • Exemples de domaines : sfr.fr / neuf.fr / 9online.fr / 9business.fr / cegetel.net / club-internet.fr / cario.fr.
  • Accès aux informations de réputation : via Signal Spam ou votre routeur.
  • Centre de documentation et d’aide : aucun, malheureusement.
  • Support : cellule-abuse@sfr.fr

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