Parce qu’en ce moment, je recherche un matelas.
- L’objet de l’email m’a donc interpelé
- Le preheader a renforcé ma curiosité.
- J’ai donc ouvert l’email de Camif depuis mon iPhone via l’application Mail. Et voilà la déception : un emailing entièrement composé d’images. Plouf.
Alors certes, les textes alternatifs des images sont tous remplis et les libellés sont très soignés.
En chargeant les images, l’email est bien sûr plus lisible, même s’il ne s’adapte toujours pas bien à mon écran de téléphone. Je suis même obligée de zoomer pour lire certains textes. Tristesse.
Camif est une entreprise certifiée B Corp. Elle s’engage sincèrement dans une démarche écologique en calculant son bilan carbone depuis des années et en réalisant des analyses de cycle de vie de ses produits. Mais au-delà de ses actions environnementales, Camif se distingue dans le monde du marketing par son courage : pour la sixième année consécutive, elle fait le choix de boycotter le Black Friday. Bref, Camif incarne véritablement sa mission à tous les niveaux de l’entreprise, démontrant ainsi que ses objectifs ne se limitent pas au seul département RSE.
Je sais bien que l’emailing ne représente qu’une infime partie de leur empreinte carbone et qu’ils doivent avoir bien d’autres priorités. N’empêche qu’il est facile d’aligner les engagements avec les pratiques d’emailing.
Aligner engagements et pratiques emailing
- Éco-concevoir un email qui respecte les bonnes pratiques d’accessibilité, afin que les personnes porteuses d’un handicap puissent le lire sans difficulté ni stress.
- D’après leur dernier rapport de missions, l’un de leurs objectifs est d' »informer, sensibiliser et donner les moyens pour une consommation responsable« .
- J’aurais trouvé hyper cohérent d’insérer ce genre de graphique (mais adapté à l’email, donc non au format image) pour sensibiliser leur audience sur les postes carbone les plus émetteurs dans la fabrication d’un lit. Et en faire une conclusion sur les leviers dont il faut se méfier en tant que consommateur (comme la livraison dans la journée, la gestion de la fin de vie des produits, etc…)
- Autre suggestion : Ils pourraient intégrer le calcul de l’empreinte carbone de leurs campagnes d’e-mailing et surtout évaluer l’impact global des messages qu’ils diffusent, en veillant à mesurer le nombre de conversions générées par email par rapport à l’Analyse du Cycle de Vie (ACV) des produits. Comme l’a souligné Alexis Lepage (consultant bas carbone chez Sami) lors d’un live Badsender. En partant de là, ils pourraient élaborer une feuille de route marketing. Cela leur permettrait de déterminer quels produits mettre en avant dans leurs communications, contribuant ainsi, même via l’emailing, à transformer les habitudes de consommation. Cette approche répondrait parfaitement à leur mission d’entreprise. La boucle est bouclée.
Sinon, quelques autres éléments qui m’ont interpellée
- J’aurai aimé savoir où se situe Chantonnay en France.
- Il me semble qu’il manque un petit « e » ou « eq » à côté de CO2 : c’est -70 % de CO2 équivalent. Par contre, la source est bien mentionnée. #credibilite
- Le prix du lit apparaît en bloc secondaire, en deuxième argument. C’est l’empreinte carbone moins élevée qu’un lit fabriqué en Chine qui apparaît en bloc principal de l’email, donc en premier argument.